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Premiers coups de pédale en France !



Atelier Terres de Loire

Rezé Km 0

Atelier associatif

Création d'un violon en Raku nu

Article sur cet atelier dans l’épisode pilote d'Argile et bicyclette.

Faïencerie de Pornic

Pornic Km 72

Fabrique depuis 1947

Les bols-prénoms Bretons

Vous vous rappelez de ce bol ?! Son succès s'installe avec l'arrivée des congés payés en 1936 en devenant « Le » souvenir de vacances. 300 000 bols-prénom sont fabriqués et vendus chaque année par la faïencerie de Pornic. Ses lèvres et ses oreilles sont décorées en bleu à l'éponge. Au fond du bol, un couple de bretons postés de face vous regardent. L'intérieur des bols Pornicais sont tous strictement identiques. Ils sont fait selon la technique du chromo (décalcomanie). Le prénom est ensuite peint à la main. L'artisanat a malheureusement quitté la faïencerie de Pornic puisqu'elle achète désormais l'ensemble de ses biscuits* au Portugal. Loin de dédaigner cet « objet patrimoine » qui fait toujours le bonheur de la famille, je vous invite à franchir les portes des céramistes qui ont conservé leur indépendance et s'illustrent par la promotion d'un véritable savoir faire artisanal.

* les biscuits sont les bols cuits une première fois avant d'être décorés et émaillés.

Sources : site web de Pornic / article ouest France du 29/07/2015

Muriel Berger

Valence d'Agen Km 846

Artiste mosaïste

Le jardin du contrôleur

Hébergée chez Muriel dans « le jardin du contrôleur » pour une nuit, je découvre son travail artistique et tombe sous le charme. Muriel est plasticienne, travaille le métal, la céramique, fait de lamosaïque en créant des œuvres étonnantes tel que du mobilier urbain. Son travail de mosaïste avec des carreaux de Briare me rappelle que la céramique est un art aux milles chemins. Le bol cassé peut avoir une seconde vie au milieu de fragments d’assiettes et de tasses, de pichets et de pots. Je vous invite à découvrir un travail toute en subtilité sur son site.

Le ColoradoProvençal

Rustrel Km 1387

Site ocrier pendant 6 générations

Les ocres à l'état brut

Au milieu des vertes forêts provençales, un monde lunaire et féerique apparaît : le site ocrier de Rustrel. L'exploitation industrielle a, pour une fois, permis à la nature d’exprimer une beauté cachée, dévoilant ainsi ses dessous rouges, jaunes, verts, violets, gris, beiges, oranges… Les ocres offrent une palette de couleurs extraordinaires !24 teintes naturelles ont été recensées. Ces colorants naturels non toxiques et inaltérables aux rayons UV du soleil en font un parfait composant pour de nombreux produits exposés à l'air libre. Ils sont donc beaucoup utilisés dans le bâtiment (badigeon, enduits, peintures). Plus rares, des briques d’ocre crues ont été utilisées pour construire des maisons. Ce pigment est utilisé depuis la préhistoire comme l'attestent les peintures rupestres. Encore présent dans le domaine artistique, il s'associe à l'huile de lin pour donner la peinture à l'huile, est mélangé avec de l'eau et de la gomme arabique pour l’aquarelle, et avec seulement 5% de gomme arabique vous avez des pastels secs… Cette ressource minérale a beaucoup d'avantages vis à vis des pigments synthétiques : sa non-toxicité, son faible coût, sa durabilité et sa résistance, et cerise sur le gâteau, c’est une matière locale.

QUE FAIRE AVEC UN OCRE EN CERAMIQUE ?

  • Colorer une engobe 5 à 20%. Gamme de teintes brunes, plus variées en basse température.

  • Colorer une terre dans la masse

  • Peut remplacer oxyde de fer pour empreintes et dessins sur les pots

  • Fabrication d'émaux : Apport de fer et d’argile

+ silice si le sable ocreux est ramassé brut dans la nature

Pourquoi préférer de l'ocre à l'oxyde de fer ?

L'oxyde de fer à un pouvoir colorant plus fort encore que les ocres, mais il est plus cher. De plus, même s’il porte la mention « naturel » c'est un colorant de synthèse.

Composition minéralogiquede l'ocre :

L’ocre est un silicate d'alumine (kaolinite) ferrugineux (goetithe) et siliceux (quartz).

90% silice

10% argile et fer

La couleur naturelle d'un ocre vient en général des différents états chimiques de l'oxyde de fer plus où moins hydraté ou oxydé.La nature de l'oxyde de fer est transformée lors d'une cuisson, donc sala couleur d'origine aussi.

  • Ocre jaune (ocre non modifiée) : oxyde de fer goetithe

  • Ocre rouge (ocre calcinéeà partir de 500°C) : oxyde de ferhématite

  • Ocre brun : limonite (plus rare)

Où en trouver ?

En France, il existe 2 exploitants encore en activité :

  • Solargil à Saint-Amand-en-Puisaye

  • Société des ocres de France à Apt avec la carrière de Gargas (l’activité du site de Rustrel s'est arrêtée en 1992)

Vous pouvez aussi aller en chercher vous-même dans la nature, principalement sous des couches argileuses (par ex. dans des carrières d'argile épuisées). Il vous faudra le laver, le faire décanter afin de séparer l'ocre du sable. Puis laisser sécher l'ocre, le réduire en poudre, et enfin le tamiser.

Sources : ôkhra.com – Visite du Colorado et discussion avec des Rustrelois – Wikipedia- Jacques Sintèsdans futura-sciences.com –www.lithotheque.ac-aix-marseille.fr

Pour aller plus loin : J.-M. TRIAT, 2010, Les ocres, édition CNRS

Cité de la tomette

Salernes Km 1603

Céramique architecturale

L’atelier de Ghislain Lamerand

Arrivée à Salernes un dimanche midi. Les portes des ateliers sont closes… Toutes ? Non! Nous poussons la porte de la poterie du château et sommes chaleureusement accueillis par Ghislain Lamerand, artisan-potier depuis 30 ans. Ses poteries vernissées toutes colorées, sont de formes sobres et élégantes. Les grandes vasques et la régularité du travail, nousinforment que nous sommes ici chez un tourneur dont le savoir-faire est de qualité. En face des pots, des carreaux en faïence émaillés et aussi bien-sûr quelques tomettes ! Salernes étant la cité de ce petitmallon hexagonal. La légende dit que l'habitat méditerranéen ayant la particularité de n'avoir aucune rigueur dans l'équerrage, les salernois décident de fabriquer un modèle hexagonal. La tomette provençale est créée ! Même si Les tomettes anciennes datent du moyen âge , c'est à Salernes que la tomette connaît son heure de gloire au début du 20ème siècle. C'est à partir des années 50 que les fabriques vont se moderniser et orienter leur production vers les carreaux émaillés. Aujourd'hui, même si les ateliers et les usines sont moins nombreux qu’au début du 20ème siècle, Salernes reste un village potier important spécialisé dans le carrelage et la céramique architecturale. Vous pouvez d'ailleurs y trouver la maison de la céramique architecturale Terra Rossa, malheureusement fermée à l’époque où je suis passée .

Je vous invite à découvrir le travail de Ghislain Lamerand sur son site. Vous serez surpris de la diversité de son travail notamment avec son projet de rénovation d'une toiture en tuiles vernissées.

Sources : dossier de presse « les céramiste de Salernes » / terrarossa.com


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